Les smartphones ont-ils détruit les adolescents ?

La question est posée par Jean M. Twenge, docteure en psychologie. Dans The Atlantic, la professeure analyse les spécificités de la génération Z, celle des individus nés après 1995, qu’elle baptise « iGen ». Selon l’auteure, l’usage que font ces jeunes Américains de leur smartphone conduit à un repli de la sphère sociale pouvant mener jusqu’à la dépression.

L’analyse est clinique, et certains témoignages font froid dans le dos : « Je pense qu’on apprécie plus nos téléphones que les vrais gens », explique par exemple une jeune fille de 13 ans à Jean M. Twenge. L’auteure de l’article, qui avait étudié la génération précédente, les millennials (les 18-35 ans), dans un livre intitulé Génération Moi, dit n’avoir « jamais rien vu de tel » en 25 ans de travail sur les différences entre générations. « J’ai noté des changements brutaux dans les comportements et les états émotionnels des adolescents », précise-t-elle.

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