Première carte en 3D du nombre de ménages pauvres

L’Observatoire des inégalités a travaillé ces derniers mois sur une avancée majeure dans la compréhension et la lecture de la pauvreté en France : la première carte en 3D du nombre de ménages pauvres. Cette carte inédite permet d’explorer la pauvreté en France avec un niveau de détail sans précédent, grâce à des carreaux de seulement 200 mètres de côté. Pour la première fois, il est possible de visualiser à la fois le taux de pauvreté et le nombre de ménages pauvres.

Cette carte révèle des taux de pauvreté élevés sur des territoires ruraux isolés. Mais elle montre surtout que la majorité des ménages pauvres vivent dans les villes et leurs banlieues, là où se concentrent les emplois et les logements sociaux.

Cette carte est un outil essentiel pour mieux comprendre les enjeux de la pauvreté et pour orienter les politiques publiques. Elle peut également être utile à tout diagnostic de territoire mené par les associations départementales Francas ou leurs adhérents collectifs.

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En mai, manifestations pour l’enfance et la jeunesse

Appeler à manifester n’est pas une pratique habituelle des acteurs engagés dans la protection des droits de l’enfant. Pourtant, deux initiatives lancées l’année dernière sont reconduites et s’amplifient

Le collectif Les 400 000 qui regroupe plus de 50 organisations de la protection de l’enfances prépare une manifestation le jeudi 15 mai dans 7 grandes villes pour alerter sur la situation du secteur. 400 000, c’est le nombre d’enfants qui doivent être protégés par les pouvoirs publics, inconditionnellement et de manière équitable dans tous les départements. Or leur situation ne cesse de s’aggraver, du fait notamment d’un service public de la justice saturé, des difficultés financières des associations, des travailleurs sociaux en surrégime…

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Temps de vacances, Quel rythme scolaire est le plus adapté à l’apprentissage ?

Les vacances scolaires en France suscitent un intérêt croissant en raison des déséquilibres observés entre les différentes zones géographiques. Actuellement, il existe un écart de 5 à 11 semaines entre les périodes de vacances, ce qui entraîne un épuisement chez les enfants. En 2023, une commission a été chargée de revoir le calendrier scolaire à partir de 2026, en concertation avec divers acteurs éducatifs et professionnels du tourisme. Cette commission a conclu qu’il était inadapté de modifier les vacances d’été en raison des fortes chaleurs. Elle a proposé de réduire le nombre de zones pour les vacances d’hiver et de printemps, avec une semaine de vacances en commun pour mieux respecter le rythme «7-2», qui alterne sept semaines de classe et deux semaines de repos.

Cependant, les recommandations de la commission, adoptées largement, ont été ignorées par les ministres successifs. Le débat sur les grandes vacances a été relancé, mais sans consultation des membres originaux de la commission. En parallèle, des experts soulignent les effets néfastes d’un rythme scolaire instable sur la santé des enfants, comme la dépression et l’anxiété. Avec un total de 16 semaines de vacances par an, les élèves français bénéficient de plus de temps libre que la moyenne des pays de l’OCDE. Les spécialistes en chronobiologie insistent sur l’importance d’une pause prolongée pour garantir un meilleur niveau de concentration à l’école. Les discussions autour de la durée des «petites vacances» et leur organisation continuent, reflétant une nécessité de repenser l’équilibre entre études et repos pour le bien-être des enfants.

Résumé de Libération du 4 février 2025