A (h)auteur d’enfants – Rapport de la mission « La parole aux enfants »

Le 26 mars 2021, le secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des Familles auprès du ministre des Solidarités et de la Santé confiait à Gautier Arnaud-Melchiorre la mission de recueillir la parole des enfants protégés par l’Aide sociale à l’enfance (ASE).

« Cette mission apparaît inédite à divers titres. C’est la première fois que la parole directe des enfants protégés a été recueillie à si grande échelle. Elle est inédite aussi parce qu’elle a permis la rencontre des enfants, petits et grands, sur leur lieu de vie quelles que soient l’implantation géographique et les modalités d’accueil. Chacune des rencontres a permis durant plusieurs heures, voire plusieurs jours, de partager des moments authentiques du quotidien. Elle est inédite enfin pour le respect des propos tenus qui sont traduits dans le rapport avec une grande fidélité afin d’exprimer les ressentis et les souhaits des enfants protégés ».

Charger le rapport

Entre ville et campagne, les parcours des enfants qui grandissent en zone rurale

Au 1er janvier 2018, 17,7 millions d’enfants, adolescents et jeunes adultes de 3 à 24 ans vivent en France. Parmi eux, 30 % vivent en milieu rural. Compte tenu des mobilités résidentielles, la part des jeunes vivant dans une commune rurale augmente entre 3 et 13 ans, reste quasi stable entre 14 et 17 ans, puis chute de 9,5 points à l’âge de 18 ans. À la majorité, 20 % des jeunes ruraux partent s’installer en ville, principalement pour poursuivre leurs études.

Les jeunes ruraux grandissent moins souvent en famille monoparentale que les jeunes urbains et ils vivent dans des logements plus spacieux. Ils sont plus fréquemment scolarisés hors de leur commune de résidence que les jeunes urbains. Ils parcourent une distance croissante selon l’âge de l’école au lycée, entre 9 et 23 kilomètres en moyenne pour rejoindre leur établissement scolaire lorsqu’il est situé dans une autre commune. Entre 16 et 24 ans, les jeunes ruraux suivent plus souvent des formations en apprentissage que les jeunes vivant en milieu urbain.

Voir le travail complet de l’Insee

L’engagement dans le cadre du collège: une affaire de bons élèves ?

À 13 ou 14 ans, plus d’un tiers des élèves se sont engagés dans le cadre du collège, soit comme délégués de classe ou au conseil de vie collégienne, soit en exerçant d’autres fonctions au bureau du foyer socio-éducatif, dans le journal du collège ou comme tuteurs d’autres élèves. Que la fonction soit élective ou non, les meilleurs élèves s’engagent toujours plus que les collégiens aux résultats plus fragiles. Par ailleurs, le fait que l’un des parents soit bénévole d’une association favorise l’implication de l’enfant dans la vie du collège et les filles s’engagent davantage que les garçons. Enfin, les descendants d’immigrés originaires d’Afrique subsaharienne et du Maghreb sont plus fréquemment élus délégués de classe que les collégiens sans parent immigré.

Voir le rapport de l’Injep (4 pages)